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KID est tel un fantôme à l’audace aiguisée. Il est flamboyant ! [ Terminée ]
Détective Conan - Black Line :: HRP - Le Personnage :: Les Présentations :: Présentations validéesKuroba Kaito « Ladies and gentlemen ! It’s showtime ! ~ »
Physique+Équipement+Caractère
Histoire Aa ! Kono mama boku-tachi no koe ga sekai no hajikko made kieru koto naku Todoitari shitari ii no ni na (Ah ! Qu’est-ce que ce serait bien si nos voix Atteignaient par exemple l’autre bout du monde comme ça… sans s’estomper…) Qui n’a jamais rêvé d’une vie extraordinaire, pleine d’aventures, de mystères, de suspense, de choses étranges voire même surréalistes ? Quel enfant n’a jamais rêvé de combattre un dragon et de sauver sa princesse au sommet d’une tour ? Ou encore de maîtriser un pouvoir surpuissant et affronter plein d’ennemis pour se hisser au sommet du monde, imposant le respect à quiconque croise son chemin ? Eh bien, le jeune Kaito n’a pas fait exception à cette règle. Le pire dans tout ça ? C’est que ça s’est réellement réalisé. Aucun moment de sa vie n’a été de tout repos. Mais maintenant, le Kaito adolescent regarde sa version plus jeune et pense ’’J’aimerais tellement avoir une vie normale’’. On ne choisit pas sa famille, et honnêtement, il ne regrette pas sa famille. Il aime ses parents plus que tout au monde. Vraiment. Ce qu’il regrette, c’est peut-être plutôt leurs choix dans la vie qui ont mené à ce qu’ils sont aujourd’hui. Une famille divisée, brisée. Oh ! Détrompez-vous, ce n’est pas ’’divisée’’ dans le sens ’’séparée’’ parce que ses parents auraient divorcé. Non, pas du tout. Ses parents s’aiment beaucoup trop pour ça. Ni l’un, ni l’autre ne se tromperait. Et leur fils le sait parfaitement. Il a entendu leur histoire de rencontre un si grand nombre de fois qu’il la connaît sur le bout des doigts. Bien que certaines parties de cette histoire aient plus de sens qu’à l’époque, désormais. Parfois, Kaito s’arrête pour regarder le ciel, de jour comme de nuit, et il se demande… s’il parle suffisamment fort, s’il hurle suffisamment fort… est-ce qu’on l’entendra de l’autre bout du monde ? De l’autre côté du monde ? Après tout, si les sorciers existent, pourquoi pas les autres créatures surnaturelles comme les vampires, les loups-garous, les fantômes ? Certainement un énième mystère du monde à résoudre. Et il n’ira pas demander la réponse à un détective. Trop coincés à vouloir trouver une raison logique à quelque chose de magique, ces gars-là. Bref. Vous êtes là pour entendre l’histoire de la vie de Kuroba Kaito, pas vrai ? Alors installez-vous bien, ça pourrait être long. Ou pas. Allez savoir. Prévoyez peut-être juste des mouchoirs, on ne sait jamais. Ça pourrait être utile. Soshitara nee futari de donna kotoba wo hanatou Kieru koto nai yakusoku wo futari de ’’see no’’ de iou (Dis-moi, quels sont à ton avis les mots que nous voudrions alors tous deux prononcer ? Faisons-nous une promesse éternelle et disons-les tous les deux à haute voix à ’’trois’’) Le 21 juin est un jour annonçant énormément de choses : le début de l’été d’une part, et la fête de la musique d’une autre, désormais reconnue comme une fête officielle dans facilement le monde entier. C’est également une journée qui se trouve à cheval sur le signe des Gémeaux, pouvant symboliser la double identité, l’instabilité, la communication et l’impatience, et le signe du Cancer, pouvant symboliser les farces, l’immaturité, l’imagination et la créativité. Juste ainsi, la vie du jeune Kaito semblait toute tracée. Et il n’en avait aucunement conscience. Dès son plus jeune âge, voici l’enfant en pure admiration devant son père, Kuroba Toichi, un célèbre magicien connu dans le monde entier. Il était impressionné par les tours de magie que celui-ci exécutait avec une maîtrise parfaite. Il voulait en voir encore et encore, toujours, toujours plus. Il ne s’en lassait jamais. Comment pouvait-il ? C’était beaucoup trop cool ! Son père était le meilleur magicien du monde ! Très vite, le petit garçon décida qu’il souhaitait devenir magicien comme son père. Non même, il voulait devenir meilleur que son père ! Même s’il savait au fond de lui qu’il ne pourrait jamais le surpasser. Mais il s’en fichait ! Ça n’allait certainement pas l’empêcher d’être magicien ! Alors, évidemment, il demanda à son père de lui enseigner des tours de magie. Son papa, si gentil papa, ne put lui refuser cette demande. Et simplement comme ça, l’apprentissage de Kaito débuta. Le premier tour que Toichi essaya de lui apprendre était, en fait, celui de la fleur. Faire apparaître une fleur instantanément dans sa main. Le fils Kuroba, pauvre débutant, eut énormément de mal. À vrai dire, il n’y arrivait même pas du tout. Littéralement, échec après échec. Jamais ça ne fonctionnait. Un coup, il n’était pas assez rapide. Un coup, il n’était pas assez habile. Un coup, il laissait tomber la fleur de sa manche. Un coup, il ratait tout court. Peu importe combien son père l’encourageait à persévérer, l’enfant voulait juste abandonner. Peut-être que la magie n’était pas faite pour lui, finalement. Pourtant, Kaito n’était pas stupide ! Il comprenait parfaitement comment il devait s’y prendre ! Ses mains ne coopéraient juste pas avec la vivacité de son esprit ! Ce n’était donc pas sa faute ! Mais celle de ses mains ! Il bouda plusieurs jours à propos d’injustice, de corps trop faible, ou de mains trop petites. Sa mère tenta aussi de le réconforter. En vain. Il avait clairement décidé de faire sa tête de mule. Jusqu’à ce qu’un soir, son père vienne le voir dans sa chambre. Il le surprit, assis sur le sol, en train de regarder le tableau de lui-même effectuant un tour de magie à l’un de ses spectacles. Le petit garçon sursauta lorsque son père entra, et ramena ses genoux contre lui, enfouissant son visage rougissant de honte à l’intérieur. L’homme sourit doucement et vint s’asseoir à côté de lui, le prenant dans ses bras. Son fils n’avait pas réellement perdu, ni même abandonné l’envie de devenir magicien. Maintenant, il avait juste besoin de savoir… alors il lui demanda s’il s’était suffisamment exercé aux petits entraînements qu’il lui avait dits de faire. L’enfant leva sa tête, aux yeux légèrement humides, vers son père. Il les cligna, avant de pencher la tête sur le côté avec un air interrogatif. Puis, il se rappela brusquement de ces fameux exercices. Il les avait complètement occultés, trop pressé d’apprendre un vrai tour de magie. Il pensait qu’il n’en aurait pas besoin, si son père ne les faisait pas non plus ! Peut-être avait-il eu tort de les négliger… De nouveau honteux face à cette réalisation, le petit garçon baissa à nouveau la tête. Son père, à côté de lui, rigola doucement et le prit sur ses genoux. Il effectua quelques tours simples pour redonner le sourire à son fils. Ce qui marcha aisément. Kaito suivait chacun des tours avec des yeux brillants. Puis, il lui remontra les différents petits enchaînements et lui expliqua que lui aussi, il était passé par là. Qu’aucun tour de magie ne pouvait être réussi sans entraînement au préalable, car la dextérité n’était pas innée. Kaito acquiesça vivement, et promit de ne plus les ignorer à l’avenir. Par la suite, sa mère commença à l’emmener aux spectacles que son mari présentait ici et là à travers le Japon. Ils avaient toujours des places réservées au premier rang. Kaito avait la mauvaise habitude de se vanter auprès des autres enfants présents que c’était son père sur scène. Chikage avait beau le réprimander, rien à faire. Il continuait, et elle finit par laisser tomber. De son côté, Toichi en riait simplement, le laissant faire. C’était aussi vers cette période que sa mère le ’’malmenait’’. Par exemple… Elle s’amusait à placer un poisson à côté de lui sur son lit pour le terrifier dès le réveil, l’obligeant au fur et à mesure à se lever de plus en plus tôt pour éviter ça. Ou encore à le surprendre de nulle part, voire même le suivre silencieusement pour lui faire peur… Il ne comprit jamais le but de tout ça… Selon elle, ça entrait dans le processus pour être un bon magicien. Un magicien ne se laisse jamais avoir ! Il ne remit pas en question. Si c’était pour être un excellent magicien, alors c’était forcément bien ! En plus, ça s’accordait avec les enseignements de son père comme la ventriloquie ou les déguisements. Mais surtout à celui lors d’une soirée particulière où il l’avait accompagné à une soirée de poker avec des inconnus. Alors que Kaito essayait de ne pas rire en voyant l’excellente main de son père, ce dernier lui dit qu’un magicien digne de ce nom ne laisse aucunement filtrer ses émotions, car ça peut nuire complètement à l’effet de surprise d’un tour. La fameuse ’’Poker Face’’ qui deviendra un mantra éternel au garçon qui se le répétera régulièrement à voix haute. « Poker Face wo wasureru na, Kaito. » Aujourd’hui, le Kaito adolescent regarde le jeune Kaito… il repense à toutes les leçons de ses parents… et se demande sérieusement si ceux-ci tentaient de le former au ’’métier’’ de Voleur Fantôme. Honnêtement, il ne serait même pas surpris que ce soit le cas. Après tout, il s’appelle Kaito ! Les deux prononciations sont si proches que n’importe qui pourrait les confondre ! On dit parfois de lui qu’il est fou. Mais il aimerait sincèrement savoir à quel point ses parents sont plus fous que lui. Aa ! ’’Negattara nani ga shika ga kanau’’ sono kotoba no me wo mou mirenaku natta no wa Ittai itsu kara darou ka nani yue darou ka (Ah ! ’’Si je fais un vœu, il se réalisera au moins en partie !’’ Bon sang ! Depuis quand ne suis-je plus capable d’affronter ces mots en face ? Quelle en est la raison ?) Finalement, ce ne fut qu’au bout de plusieurs longs mois d’entraînement avant que le petit garçon ne parvienne à exécuter son premier tour de magie. Et la plus grande surprise fut que ce n’était pas devant ses parents ou l’un de ses amis de l’école primaire ! Pour la millionième fois, l’enfant était parti bouder au bord de la rivière tout seul. C’était un peu devenu une habitude, qu’il se réfugie là-bas, quand il n’y arrivait vraiment pas. Cette fois-là ne fit donc pas exception aux précédentes. Il s’était enfui de chez lui sans prévenir ses parents pour aller errer le long de la rivière. Puis après avoir traîné une bonne dizaine de minutes au bord du fleuve, s’étant calmé, il s’arrêtait pour s’asseoir et réessayer un autre tour. Cette fois-ci, c’était un tour avec des cartes. Malheureusement… ça n’aboutit qu’à d’autres échecs. À deux doigts de pleurer, malgré la puissante Poker Face que son père lui avait enseignée, il cacha son visage entre ses mains pour s’essuyer les yeux avant que ses larmes ne coulent. Soudainement, quelqu’un lui tapota sur l’épaule. La voix d’une vieille dame lui demanda s’il allait bien. Sursautant car il ne l’avait pas entendue approcher, il releva la tête sans avoir eu le temps de nettoyer ses sanglots. La dame devait avoir dans la soixantaine. Elle portait des lunettes, et avait des cheveux devenus blancs à cause de la vieillesse attachés en un chignon. Elle était vêtue complètement de noir et tenait un bouquet de fleurs dans ses bras. Kaito supposa qu’elle se rendait peut-être à un enterrement, mais se retint de le mentionner à voix haute. Elle avait pris le temps de s’arrêter pour venir lui parler, après tout, c’était gentil de sa part… il ne voulait pas la déprimer davantage en lui rappelant où elle se rendait certainement ! Oba-chan regarda discrètement derrière lui pour apercevoir les cartes éparpillées, et lui demanda s’il était apprenti magicien. Le garçon répondit sans hésiter que oui ! Il ajouta que c’est son plus grand rêve et qu’il espère qu’il se réalisera ! La vieille dame sourit doucement avant de demander à nouveau s’il comptait abandonner parce qu’il n’arrivait pas son tour. Croisant les bras, il rétorqua que non, évidemment. Il allait finir par y arriver ! Mais il n’était pas très patient. La personne âgée rigola doucement avant de cueillir une fleur de son bouquet. C’était une fleur d’une magnifique couleur indigo aux pétales largement ouverts. Accompagnant la fleur, elle l’encouragea, lui disant de ne pas abandonner et qu’il finirait par réussir et devenir un grand magicien. L’enfant regarda la fleur dans sa main, légèrement sceptique. Puis il releva les yeux vers la dame et fit disparaître la fleur dans sa manche. Il n’avait pas beaucoup d’espoir d’y parvenir mais… il compta jusqu’à trois. Et… Pouf ! À la grande surprise de la dame, et même à la sienne, la fleur apparut dans sa main comme par magie ! C’était la toute première fois de sa vie que l’un de ses tours fonctionnait à merveille ! Ses yeux brillaient de joie, et la dame l’applaudit. Elle était toute aussi heureuse que lui ! Elle le félicita, et tout ! Il la remercia un nombre incalculable de fois. Aujourd’hui, le Kaito adolescent rigole en observant le jeune Kaito qu’il était. Il aimerait lui dire que la fleur que la vieille dame lui avait donnée était une anémone, symbolisant la persévérance. Il l’avait découvert beaucoup plus tard, en apprenant le langage des fleurs pour pouvoir en distribuer à tous les gens qu’il rencontrait afin de les faire sourire. Parfois, il revient voir la vieille dame qui tient une boutique de fleurs pour lui présenter de nouveaux tours de sa confection ou pour l’aider. Par ailleurs, sa rencontre avec Nakamori Aoko ne fit pas exception à la règle. Quelques années plus tard, alors que Kaito attendait patiemment son père sur les marches menant à la Tour de l’Horloge, il aperçut une petite fille de son âge semblant bouder. Il n’aimait pas ce visage ! Vraiment pas ! Une fille, ça doit sourire ! Elle serait beaucoup plus belle en souriant qu’en boudant ! Décidé, le petit garçon s’approcha d’elle, les mains dans la poche de son pull. Il attira immédiatement son attention en lui demandant si elle aussi attendait quelqu’un. Ce qui se confirma avec sa réponse que son père devait passer la chercher. Debout à côté d’elle, il se présenta en tendant son poing fermé devant elle. Puis tout d’un coup, une belle rose rouge apparut dans sa main. La petite fille cligna des yeux, surprise, avant de lui adresser un large sourire enjoué. Et le cœur du garçon fit un petit bond dans sa poitrine, sans qu’il n’en comprenne la raison. Il avait raison ! Elle était si belle lorsqu’elle souriait ! Il voulait devenir son ami ! « Ore wa Kuroba Kaito tenda. Yoroshiku na ! » Aujourd’hui, le Kaito adolescent suit la scène du regard et sourit affectueusement à la rencontre entre le jeune Kaito et la jeune Aoko. Son envie de devenir magicien s’était encore plus renforcée grâce à elle. Il souhaite la faire sourire plus que quiconque dans le monde. Si seulement le jeune Kaito s’était rendu compte plus tôt qu’il avait eu un coup de foudre instantané pour la jeune Aoko… maintenant, il se questionne même sur le fait que son rêve pourra se réaliser un jour, s’il pourra être avec elle un jour. Il n’est pas sûr depuis combien de temps il se pose cette question sans réponse. Aa ! Ame no yamu masa no sono kirema to niji no shuppatsuten shuuten to Kono inochi hateru basho ni nanika ga aru tte itsumo iihatteita (Ah ! À l’instant précis où la pluie s’est arrêtée, un arc-en-ciel s’est dessiné d’un bout à l’autre du ciel J’ai toujours été persuadé que quelque chose m’attendait une fois que ma vie toucherait à son terme) Depuis ce jour où il réussit son premier tour, Kaito ne cessait de s’améliorer. Ses parents – et plus particulièrement son père – étaient fiers de lui. Et Jii-chan aussi ! Son père lui avait finalement présenté son assistant lors des représentations ! Il s’amusait beaucoup à organiser des mini-spectacles dans la cour de récréation que les autres élèves venaient regarder et applaudir bruyamment à chaque fois. Puis, il finit par en faire directement en classe, devenant rapidement le clown de la classe, et se faisant souvent convoquer chez le directeur avec ses parents. Sauf qu’il ne faisait pas vraiment de mal, alors ses parents n’avaient pas le cœur à le réprimander. À vrai dire, avec le temps, ses professeurs avaient même commencé à craindre ses manigances et préféraient le laisser faire, au péril de se trouver au centre de l’une de ses prochaines farces. De toute manière, ils ne pouvaient pas dire grand-chose, l’enfant répondait toujours parfaitement aux questions, même lorsqu’il n’écoutait qu’à moitié… il fut vite classé comme un surdoué, sauf que son comportement excessivement puéril faisait que ça se remarquait à peine. Le petit garçon était juste comme ça. Il attirait les autres enfants autour de lui, telles les planètes autour du soleil. Avec ses tours, il les faisait rire, recouvrer le sourire et la bonne humeur. Où qu’il allait, la morosité trépassait ! Il devint l’un des plus populaires de l’école, qui parlait et allait voir tout le monde, même ceux qui s’isolaient pour les intégrer. Il n’en laissait aucun de côté ! Et encore mieux ! La petite fille qu’il avait rencontrée était aussi dans son école ! Il était vraiment ravi de la revoir ! Alors il faisait toujours de son mieux pour la faire sourire plus que tous les autres ! … Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin. Ce fut un soir de spectacle qui aurait dû se dérouler comme tous les précédents. Kaito et sa mère s’y rendirent, toujours invités aux premières loges, pour une représentation sublime à venir. Il avait si hâte de voir les nouveaux tours dont son père lui avait vaguement parlés ! En plus, son père avait dû être particulièrement souvent absent pour les préparer ! Mais il savait que c’était des tours incroyables d’avance ! Parce que son père ne réalise que des tours extraordinaires ! Et ce fut le cas ! Jusqu’à ce qu’un dysfonctionnement se produise. L’un des tours ne se déroula pas comme prévu, et une gigantesque explosion retentit sur la scène, provoquant un énorme incendie et dévorant la silhouette du magicien mondialement renommé. Les alarmes se déclenchèrent, hurlant leur sinistre mélodie, mais les extincteurs ne s’activèrent pas pour tenter d’atténuer les flammes. Les spectateurs terrifiés criaient, couraient dans tous les sens et fuyaient pour leur vie. Les policiers avaient déjà débarqué à l’intérieur du bâtiment pour faire évacuer la foule paniquée, tandis que les pompiers avaient été appelés en urgence. Cependant, Kaito était là. Figé sur sa chaise, n’entendant rien du remue-ménage se jouant autour de lui. Il regardait la scène, le cœur battant la chamade, le rugissement des flammes crépitant sauvagement à ses oreilles. C’était ça, il ne percevait que le son du feu et d’autres bruits d’explosion résonner ici et là, à divers endroits de la scène. La lueur ardente des braises se reflétait dans son regard azuré. Mais ce n’était pas ce profond bleu océan qui allait éteindre miraculeusement le brasier. Il était juste là, paralysé par la peur qui lui rongeait les entrailles comme un requin affamé. Le feu, le feu, le feu, le feu, le feu. Il y avait du feu partout, partout, partout ! Aucune échappatoire en vue, aucune, aucune, aucune ! La chaleur, chaleur, chaleur ! La fumée, fumée, fumée ! Elles emplissaient la salle, étouffant, étouffant, étouffant les personnes restantes ! Ils allaient tous mourir, mourir, mourir ! Dévorés, dévorés, dévorés par les flammes ravageuses ! Suffoqués, suffoqués, suffoqués par les gaz ! Il ne pouvait plus respirer, il ne pouvait plus. Sa conscience vacillait. Des bras puissants l’attrapèrent. Ses yeux piquaient, et étaient brouillés. Il ne voyait rien du tout. Il savait juste que qui que ce soit, cette personne le tenait fort contre elle et courait. Vers où, il ne savait pas. Il supposait que c’était vers la sortie. Et alors, il se souvint que son père était toujours là-bas, dans les flammes rougeoyantes. Il tendit son bras, l’appelant encore et encore. Il ne put pas très longtemps car la fumée grisâtre s’engouffra dans sa gorge, lui brûlant les poumons, et il toussa fort pour la recracher. La personne qui le tenait plaqua un morceau de tissu devant sa bouche pour l’empêcher de respirer le gaz toxique. Avant qu’il ne s’en rende compte, il était dehors et perdit connaissance, le corps tremblant. Lorsqu’il revint à lui, le petit garçon découvrit que c’était sa mère qui le portait. Elle le serrait toujours aussi fort, et il vit des larmes couler le long de ses joues alors qu’elle fixait le bâtiment flambant. Les sirènes des pompiers résonnaient, et il pouvait vaguement entendre de l’eau. Les pompiers essayaient désespérément de stopper l’incendie. Il se demanda pendant l’espace d’un instant ce qu’il se passait. Puis tout lui revint en mémoire. Le feu avalant tout sur son passage. Le chaleureux éclat incandescent dans le creux de la cheminée lorsque celui-ci était maîtrisé… ici était devenu un monstre redoutable et meurtrier. L’enfant regarda autour de lui, cherchant son père. Sauf qu’il ne le vit nulle part, et l’horreur s’empara à nouveau de lui, les larmes jaillissant dans ses yeux. Ça ne pouvait vouloir dire qu’une chose… la panique se fraya un chemin dans son esprit, le faisant commencer à tourner en boucle, encore et encore, sans fin. Sa respiration se raccourcit petit à petit, il hyperventilait. Tous ses membres frissonnaient, et ce n’était pas de froid. Il tenta de resserrer sa prise sur sa mère, et cette dernière remarqua ce qui se passait. Aussitôt, Chikage s’éloigna du bâtiment en flammes aussi loin qu’elle pouvait s’en être retenue par des policiers ou des pompiers. Elle s’assit et berça doucement son fils, lui murmurant des mots doux pour le rassurer. Ça ne fonctionnait pas bien. Elle n’était même pas sûre qu’il l’entende. Elle chercha une solution, essaya diverses choses comme lui boucher les oreilles, parler plus fort… ce ne fut que lorsqu’elle imita la voix de son mari que son fils sembla réagir et suivre ce qu’elle indiquait. Il se calma doucement et se rendormit d’épuisement suite à sa crise de panique. Sa mère ne doutait pas que ce n’était que la première d’une longue série à venir, et qu’elle allait devoir trouver une méthode plus vivable pour apaiser son garçon. Surtout le lendemain, lorsque la police vint sonner à leur porte pour leur annoncer l’affreuse nouvelle. Le corps de Kuroba Toichi fut retrouvé complètement calciné, à un point méconnaissable, sur les lieux de l’incendie. L’unique preuve ayant permis de l’identifier était la bague de fiançailles pratiquement intacte. L’enquête était toujours en cours, mais pour le moment, il semblait que le feu se soit déclenché à cause d’un accident technique. Tout juste âgé de neuf ans, Kaito n’était pas sûr de comprendre ce qui se passait. Il resta assis sur le canapé du salon alors que sa mère parlait avec les policiers. Il s’occupait à battre un paquet de cartes, tout en se demandant quand son père allait revenir. Ça faisait maintenant une journée entière, après tout, il devrait être rentré. Que pouvait-il encore bien faire autour d’un bâtiment brûlé ? Un frisson de terreur le parcourut à l’image des flammes qui apparut dans sa tête, et il la secoua pour la chasser de ses pensées. Ce fut l’instant que choisit sa mère pour revenir, la tête basse et les yeux rouges, dans le salon. Elle se dirigea directement vers son fils et s’effondra dans le canapé avant de saisir le garçon dans ses bras. Elle le serra si fort, ne desserrant sa prise à aucun moment, et répétait des mots d’excuse. Sa voix était à moitié étouffée par des sanglots qui étaient clairement revenus. L’enfant comprit inconsciemment la situation et éclata en larmes à son tour, s’agrippant également à sa mère comme à une bouée de sauvetage. Les deux restèrent ainsi pendant des heures, leurs pleurs emplissant la maison toute entière. Une semaine s’écoula avant que les funérailles aient lieu. Kaito tenait fermement la main de sa mère alors qu’un nombre interminable de personnes venaient leur souhaiter leurs sincères condoléances, et Chikage les remerciait. Pour sa part, il n’était pas certain de savoir comment réagir. Il ne connaissait pas tous ces gens. Bien que la famille Nakamori et Jii-chan soient là, et qu’il ait vu la dame qu’il avait appelée ’’jolie oba-san’’ en lui offrant une fleur et qui l’avait réprimandé avec un homme et un petit garçon de son âge. Il ne voulait pas pleurer devant tout ce monde, pas encore. En plus, son père serait triste, où qu’il soit, s’il le voyait pleurer ! Alors il essayait d’être fort ! Mais c’était difficile. Il était toujours à deux doigts de fondre en larmes. Désormais, il n’avait plus aucune chance de surpasser son père. Et il avait la terrible impression que son rêve se brisait entre ses mains. Il avait la capacité de faire sourire les gens avec ses tours de magie. Cependant, quand c’était lui qui avait besoin qu’on lui remonte le moral, qui était là pour le soutenir, le faire sourire ? Son père. Sauf que son père n’était plus là. Il était seul. Seul au monde. « Ore no kawaranai majishan wa sekai de tadai hitori… Kuroba Toichi. Ore no oyaji… » Aujourd’hui, le Kaito adolescent assiste à l’enterrement de son père sous une pluie glaciale, les mains dans les poches et l’expression vide. À côté de lui, le jeune Kaito, fidèle à sa Poker Face, vacille entre résister et fondre en larmes. Il lève les yeux vers le ciel nuageux et trouve la scène particulièrement clichée. Pourtant, se mélangeant avec ses souvenirs, quelques rayons de lumière percent l’obscurité orageuse, et créent un magnifique arc-en-ciel d’un bout à l’autre dans le ciel. Il se demande si cet arc-en-ciel pourrait mener de l’autre côté. Son père regarde-t-il, lui aussi, de là où il se trouve ? Y a-t-il même quelque chose qui les attend lorsque leur vie arrive à sa fin ? Il ne sait pas, et ça ne l’intéresse pas. Il trouvera ce joyau rendant immortel pour permettre à ses ennemis de découvrir ce qui les attend après leur mort. Itsuka ikou zen-seimei mo mitou mikaitaku no Kanjou ni haitacchi shite jikan ni kisu wo (Un jour, allons-en taper cinq à ces sentiments inconnus et inexplorés Au cours de nos vies, et allons embrasser le temps lui-même) Seulement quelques années plus tard, Chikage décida de partir en voyage autour du monde lorsqu’elle considéra que son fils était suffisamment en âge pour se débrouiller tout seul à la maison. En plus, les Nakamori habitaient juste à côté. S’il avait le moindre problème, il pouvait aller les voir. À vrai dire, elle avait songé à l’emmener avec elle. Sauf qu’avec l’école, ça serait difficile. Et vu la complicité entre son fils et Aoko, elle ne souhaitait pas non plus vraiment les séparer. Malheureusement, sa mère oublia peut-être de le consulter directement pour avoir son avis sur la question… Kaito, cependant, n’essaya ni de la retenir, ni de demander à partir avec elle. Sa famille se brisait juste comme ça, devant ses yeux, et il avait l’impression de ne rien pouvoir faire pour empêcher ça. Il pouvait comprendre un peu. Tout dans cette maison devait lui rappeler son défunt mari. Et l’enfant ne voulait pas la voir triste davantage. En peu de temps, Ginzo Nakamori devint le père de substitution de Kaito. Même si les débuts furent compliqués entre eux. Le jeune garçon avait tendance à ressentir des sentiments dont la compréhension lui échappaient lorsqu’il voyait Ginzo et sa fille jouer et sourire ensemble, se tenir la main sur le chemin de la maison, discuter de tout et de rien. Il se sentait toujours plus triste après de telles scènes, même s’il le cachait parfaitement bien. Le garçon comprit plus tard qu’il était, en fait, jaloux d’Aoko et son père, car il ne pouvait plus faire la même chose avec le sien, ni même sa mère. Quand bien même il parlait à sa mère pratiquement tous les soirs par appel vidéo, elle lui manquait terriblement, tandis qu’elle semblait particulièrement bien s’amuser à errer de pays en pays. Il l’enviait beaucoup, il aimerait la voir, mais il n’osait ni lui demander, ni la forcer à rentrer. Parce qu’il était content aussi de la voir à nouveau si heureuse. Puis vint le jour où, alors que Kaito traînait en marchant derrière les deux Nakamori, le regard baissé vers le sol, l’adulte se rendit compte plus que jamais de la détresse du garçon. Il attrapa donc la main de l’enfant et le tira vers lui. Il commença à lui poser plein de questions sur le déroulement de sa journée, au point d’en faire bouder Aoko. À compter de ce jour, l’homme s’occupa de Kaito comme s’il était son propre fils. Bien évidemment, tout n’était pas rose. Certaines fois, cela menait à des petites tensions où Kaito venait de se faire réprimander par Ginzo pour quelque chose qu’il ne devait pas faire, et le garçon ripostait en hurlant qu’il n’était pas son père, et qu’il n’avait pas à lui dire quoi faire. Très vite, l’enfant se calmait et s’excusait pour s’être emporté ainsi, mais il fallait s’y attendre. Tout ne pouvait pas fonctionner aussi bien qu’une famille normale. Dans ces moments-là, le père Nakamori laissait un peu d’espace au garçon. Ça leur permettait à tous deux de relativiser et de se réconcilier. Kaito remontait doucement la pente. Il souriait à nouveau et embrassait la vie à pleine dent, profitait de chaque instant pour s’amuser, et en faire profiter les autres. Il continua à pratiquer ses tours de magie, en espérant que son père le regardait depuis l’autre côté. Il n’avait pas le temps pour se laisser emporter par la déprime jusqu’à la fin de ses jours. Cela prenait du temps, bien sûr, mais il finissait par surmonter le décès de son père, ne gardant que les meilleurs souvenirs qu’il avait de lui. Et sa mère s’amusait toujours autant à lui raconter de bonnes anecdotes entre son mari et elle. Jusqu’à ce qu’un beau jour, le mauvais sort décida de s’acharner à nouveau contre lui pour l’attirer deux fois plus vers les ténèbres qu’auparavant. « Mo hitotsu shitsumon. Sotchoku no kotae kure ! Jii-chan ! Dorobou… data no ka ? » Aujourd’hui, le Kaito adolescent revoit tous les bons moments où le jeune Kaito et Nakamori-keibu se sont amusés ensemble, avec Aoko. Si nombreux moments joyeux et malheureux. Mais pour la plupart joyeux quand même. Et il regrette. Oh dieu, qu’il regrette. Il s’en veut considérablement de faire subir à Nakamori-keibu tous ces échecs, de le faire si souvent tourner en ridicule… alors qu’en soi, il ne doute pas que si l’homme était moins naïf, il aurait sûrement pu l’attraper. L’inspecteur n’est pas idiot, il parvient à résoudre certaines de ses énigmes, après tout. Il s’en veut aussi de faire souffrir Aoko qui ne peut pas voir son père… de la même manière que lui ne peut plus voir le sien. Il se persuade que c’est pour une bonne cause, d’autant plus qu’il offre parfois l’honneur à Nakamori-keibu quelques victoires. Sauf que ça reste douloureux, le rend malade de se servir du pauvre homme pour parvenir à ses fins. Il doute de pouvoir se pardonner tout ça un jour, même si ses hold-ups semblent offrir un but à l’inspecteur. Gojigen ni karakawarete soredemo kimi wo miru yo Mata ’’hajimemashite’’ no aizu wo kimeyou Kimi no na wo ima oikakeru yo (Même si la cinquième dimension se moque de moi, je ne cesserai de te regarder Choisissons un signe pour quand nous nous rencontrerons à nouveau pour la première fois ! Car je me lance maintenant à la poursuite de ton nom…) Huit après la mort de son père, un mystérieux voleur entièrement vêtu de blanc refit son apparition. Appelé N°1412 par Interpol, il est plus communément connu sous le nom de Kaitou KID. Ses cibles ? Toutes des joyaux valant des millions de yens. Il envoyait toujours des notes, à la fois au propriétaire et à la police, avant ses hold-ups pour les avertir. Et il parvenait toujours à s’en emparer, tout en déjouant la police et en s’échappant brillamment à l’aide de ses divers tours de magie. Une vieille rumeur courait qu’il était mort, et ses huit années d’absence ne faisaient que soutenir cette théorie. Vraisemblablement, le monde entier se trompait. À moins que ce ne soit vrai ? Qui savait… Trois personnes savaient la vérité. Peu de temps après le retour du Voleur Fantôme, Kaito releva le défi lancé par Aoko : défier ce voleur pour lui montrer qui était le meilleur magicien entre eux deux. En toute honnêteté, il était frustré qu’Aoko le considère moins doué qu’un banal voleur, car le seul magicien qu’il savait être incapable de surpasser, c’était son père et personne d’autre. Alors c’était évident que ses tours de magie étaient bien plus impressionnants ! C’était ce qu’il pensait. Vraiment, vraiment. Avant qu’il ne traverse le tableau grandeur nature de son père dans sa chambre, et qu’il ne tombe… dans une sorte de pièce secrète. Là, il entendit la voix de son père l’accueillir. Oui, bon, c’était un jukebox, en réalité, qui parlait avec des CD préenregistrés. Mais ça revenait au même ! Essayant de comprendre où est-ce qu’il était tombé, tout en écoutant d’une oreille distraite les paroles de son père, il fouilla la pièce… jusqu’à ce qu’un placard ne s’ouvre devant lui sans avertissement, dévoilant un costume blanc étrangement familier. Cette tenue ressemblait à… Celle de Kaitou KID. Mille et une questions assaillirent son esprit. Son père était Kaitou KID ? La disparition du voleur coïncidait avec la mort de son père, il devait bien l’avouer. Mais pour quelle raison son père ferait-il une chose pareille ? Et comment n’avait-il jamais pu s’en rendre compte ? L’entrée était littéralement dans sa chambre ! Il n’aurait pas pu rater ses passages ! Donc il devait y avoir une autre entrée quelque part. Et pourquoi ses parents ne lui en avaient-ils jamais parlé ? Si son père était Kaitou KID… qui était celui qui se faisait passer pour lui, ces derniers temps ? Son père était-il en vie tout ce temps, et ne reprenait ses activités que maintenant ? Pourquoi ? Eh bien, le meilleur moyen de savoir était probablement d’aller à la rencontre de ce potentiel imposteur. Revêtant le costume de Kaitou KID (gentiment offert par le placard, whouah, il y avait un deltaplane dans la canne !), Kaito partit sur les lieux du prochain hold-up annoncé par son faux homologue. Ce dernier étant en réalité l’assistant de son père, Konosuke Jii qui le confondit avec son père et lui expliqua donc involontairement la vérité. Kuroba Toichi n’était pas décédé dans un accident. C’était un meurtre prémédité, caché sous le couvert d’un accident. Si cette révélation réveilla inconsciemment sa terreur des flammes, elle anima également une envie de vengeance sans précédent. Tout ce temps… tout ce temps… les coupables couraient en liberté ?! C’était injuste, inacceptable ! Ce soir-là, sous le clair de lune et sur le nom de Kaitou KID, Kaito jura de retrouver les assassins de son père et de les traîner en justice. Encore fallait-il les trouver. Et comprendre pourquoi ces types avaient pris son père pour cible. Pourquoi des criminels viseraient-ils un autre criminel, après tout ? Il y avait forcément une raison, et Jii-chan connaissait certainement la réponse. Mais même sous la ’’menace’’ (Kaito est une très, très grande menace, qu’est-ce que vous croyez), il n’avoua rien à cause de la promesse qu’il avait faite aux parents Kuroba. L’adolescent allait donc devoir le découvrir par lui-même, et le seul moyen qu’il voyait pour le moment était d’essayer d’attirer ses ennemis en volant des gemmes aléatoirement. Autant dire que ses premiers hold-ups… le magicien aimerait sincèrement les effacer à la fois de sa mémoire, mais aussi de celle de tous les citoyens et policiers y ayant assisté. Le pire était lorsqu’il devait en recommencer certains une deuxième fois. Vraiment, il en avait considérablement honte. Il avait l’impression de faire déshonneur à son père. Il essayait souvent de se convaincre que c’était parce qu’il débutait dans le ’’métier’’. C’était déstabilisant aussi d’apprendre que le père d’Aoko… son père de substitution était l’inspecteur en charge d’arrêter Kaitou KID depuis des années. Ils étaient voisins, quand même ! Et désormais, c’était son tour. Le voleur successeur avait le cœur lourd à la simple pensée. La haine farouche d’Aoko envers KID ne l’aidait pas toujours à se sentir mieux. Mais c’était pour une bonne cause, il devait s’en persuader. Honnêtement, au fin fond de lui, il se sentait encore moins bien lorsque hold-up après hold-up, il développait un vrai plaisir à les organiser. C’était comme monter sur une immense scène ouverte au monde entier pour présenter son show nocturne ! Sans cesse, il devait renouveler ses tours de magie pour impressionner son public toujours plus ! Avant de s’en rendre compte, Kaitou KID avait pris une part considérable de sa vie, la rendant à la fois plus compliquée, dangereuse et intéressante. À peu près deux mois. Ce fut le temps qu’il fallut avant que ses ennemis daignent sortir pour la première fois de leur tanière. Le soir de l’anniversaire d’Aoko. Le soir où il manqua de mourir par balle si le Blue Birthday ne l’avait pas protégé. Le soir où il apprendra l’existence d’une organisation criminelle qui convoite un joyau brillant de rouge sous les rayons du clair de lune et qui pleurerait des larmes d’immortalité (très réaliste, il vous l’accorde). Le soir où il promit ouvertement de trouver cette pierre précieuse avant eux et de la détruire. Le soir où… il organisa un feu d’artifice de dernière minute pour Aoko après avoir réalisé qu’il ne serait jamais à l’heure pour son anniversaire. Franchement… l’adolescent avait du mal à croire en l’existence d’un tel bijou. C’était trop… eh bien, magique était un bon terme pour ça. Mais tant qu’il y aura des criminels qui croiront en cette légende urbaine, alors il sera là pour leur mettre des bâtons dans les roues. Et dire que son père était mort pour cette histoire absurde… Au moins, il était devenu une menace réelle pour ’’The Others’’ (il découvrira plus tard que Tantei-kun les appelle ’’Black Organization’’ (l’Organisation des Hommes en Noir)), ce qui l’arrangeait grandement. Au cours des mois suivants, outre le fait que le voleur fantôme s’améliora pour voler ses cibles en toute beauté et attirer encore plus de fans qu’au début, il rencontra Snake et ses sbires à trois autres reprises. La deuxième fut pour le Cristal Mother, la troisième pour protéger le Red Tears, et la quatrième pour le Midnight Crow. À chaque fois, il les mit en déroute. Malheureusement, il y avait un avantage et un inconvénient à les voir. Il savait qu’ils n’avaient pas mis la main sur Pandora, mais également, ça lui rappelait qu’il ne possédait aucune information sur eux. Puis bien plus tard, une cinquième fois dans le Bell Tree Express qui le laissa à se poser de très grandes questions sur comment et pourquoi Tantei-kun était mêlé à eux… Ces rencontres ne furent pas les seules à lui retourner complètement l’esprit. Mettons de côté Tantei-kun et Tantei-san parce qu’ils sont des cas à part. Akako était particulièrement bizarre, mais il devrait être en mesure de survivre à son existence. Le décès de Nightmare le toucha considérablement, au point qu’il se considère encore comme coupable, en prime d’avoir laissé un petit garçon orphelin de son père comme il l’était lui-même. Certes, ça renforça sa règle de ’’Personne n’est blessé’’, sauf que le mal était fait. Chat Noir, alias Ruby Jones, quant à elle, pourrait devenir une potentielle alliée à l’avenir. Il avait remporté son défi, et elle lui en devait une pour le bijou. De plus, elle ne semblait pas intéressée par l’idée de révéler son identité. Kaitou Corbeau était… un grand point d’interrogation qui le faisait remettre en doute énormément de choses, dont la première : la mort de son père. Sa ressemblance troublante avec son père pourrait n’être qu’un déguisement, oui. Mais pour quelle raison sa mère serait-elle devenue l’assistante d’un voleur, et aurait repris ses activités alors que son père avait fait de grands efforts pour qu’elle soit à la retraite ? De plus, Corbeau ne semblait pas surpris par l’arrivée de Snake et ses hommes… il paraissait même… les connaître. KID ne savait quoi penser de son ’’jumeau’’ vêtu de noir. Et bien sûr, comme si ça ne suffisait pas d’avoir un syndicat du crime organisé mondial sur les bras, il fallait qu’une autre, bien que vraisemblablement plus petite, pointe le bout de son nez à Tokyo. SPADE, qui clairement ne craint pas d’hurler son nom sur tous les toits, revendique ouvertement ses attaques, et a l’air ravi de tuer massivement aussi bien de manière directe qu’indirecte. Fantastique, une (autre) bande de bio-terroristes. Kaito n’aimait sincèrement pas ça, ce nouveau groupe. Ils étaient une menace évidente. Même lui pouvait distinctement voir leurs moyens de pression. Diffuser efficacement une maladie ? Quelles étaient les façons les plus pratiques pour réaliser ça ? Globalement : les espaces clos tels que les magasins, et les foules. Où pouvait-on trouver des foules ? À peu près partout en ville. Mais également à ses hold-ups. Et il ne laissera ça se produire. Ses fans, sa Task Force, ses détectives et lui-même ne serviront pas de ’’diffusion efficace’’. Il allait devoir être triplement prudent à l’avenir… quitte à diminuer la fréquence de ses hold-ups. « Soi zo dekitara jitsugen itsua noto no maji koto. » Aujourd’hui, KID repense au dicton que son père lui a cité dans le dernier CD du jukebox et sourit fièrement. Il est un magicien capable d’imaginer les choses les plus improbables et de les rendre réelles s’il le souhaite. Un jour, oui, un jour, il réussira là où son père a échoué et le surpassera. Et pour commencer, il va découvrir la vérité et se débarrasser des ’’The Others’’ qui lui ont pris son idole, tout en gardant un œil discret sur SPADE. Il n’est pas encore vraiment concerné, mais sait-on jamais… Après ça, il sera libre de faire ce dont il rêve. Désormais, il est à la fois Kuroba Kaito et Kaitou KID ! Derrière l’écran
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Yens (¥) : 17 350 Messages : 20 Points XP : 10 Date d'inscription : 25/12/2019 Équipement Yens (¥) : 17 350 Messages : 20 Points XP : 10 Date d'inscription : 25/12/2019 Bienvenue officiellement sur le forum, Kookie Kid ! 8D Merci pour les compliments ! Par contre je sais pas lire le japonais, mroh ! D: *tape sur Google* Ahh d'accord ! D'ailleurs, je m'aperçois qu'indirectement, tu es aussi Fonda du forum- /sort/ En tout cas, je vois que tu as pu terminer ta fiche pendant la nuit, je m'en vais donc la lire et la valider dès maintenant, Allez, à nous deux Kid ! Alors alors, par où commencer ? C'est une fiche tellement complète, j'ai beaucoup de choses à dire, mais peu à redire ! Ta plume est toujours aussi agréable en tout cas ! Au niveau de l'équipement, c'est parfait, c'est joliment illustré et détaillé, on reconnaît bien là l'arsenal de notre cher gentleman-cambrioleur. On sent que tu maîtrises très bien le personnage, surtout dans la description caractérielle, dans laquelle j'ai trouvé particulièrement sympathique les sens imagés que tu as employés. Je ne crois d'ailleurs pas qu'il manque quoique ce soit de ce côté-là, on retrouve les deux rôles que Kaito joue selon l'astre qui éclaire le ciel. Tu as même porté un certain intérêt à parler des sentiments du jeune magicien vis-à-vis de la perte de son père, qui ont malheureusement été assez mis de côté dans la franchise, ce que j'ai trouvé appréciable. Côté Histoire, je t'avoue que même en n'ayant pas vu Kimi no na wa, je me suis douté que c'était de cette chanson dont il s'agissait rien qu'en lisant les paroles ! (J'entends plus souvent "Sparkles" via mes soeurs, though) Je l'ai passée en lisant, et ça a vraiment bien rendu, dommage qu'elle ne soit pas aussi longue que ton histoire ! (Et ne nous traite pas de détectives coincés, mroh !) Des moments familiaux qui font chaud au kokoro, entre son père affectueux dont Kaito apprend beaucoup malgré les difficultés qu'il rencontre, et sa mère, qui n'y va pas de main morte héhé ! J'ai bien aimé le passage avec la vieille fleuriste, qui l'encourage à persévérer, et bien sûr, la rencontre avec la petite Aoko : J'ai même entendu le "Yoroshiku na !" de Kaito asdqsv ! Ce fluff n'aura malheureusement pas duré longtemps, car la suite des évènements est vite... démoralisante (Pourtant, fallait s'y attendre !). Le petit Kaito qui attend le retour de son père m'a fait particulièrement mal au cœur, argh... Heureusement que les Nakamori étaient là, et que Ginzo a su veiller sur lui comme un père pendant l'absence de Chikage ! L'évolution de son histoire est progressive, tu n'as brûlé aucune étape et c'est bien ancré dans le contexte, bravo à toi ! Pour résumer c'est une très bonne fiche que j'ai adoré lire ! Je ne vois aucune raison de te faire attendre plus longtemps. Je te valide, tu es donc le premier membre à pouvoir te lancer dans le RP ! Pour l'heure il n'y aucun PJ à part toi, mais Sur ce, bon jeu à toi, voleur fantôme ! Liens utiles post-validation
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KID est tel un fantôme à l’audace aiguisée. Il est flamboyant ! [ Terminée ] Page 1 sur 1 |
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