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Answers during a quiet moment [ RP Solo ]

Détective Conan - Black Line :: RP - Tokyo :: Les Espaces Publics :: Cimetière
Kaito Kuroba
Yens (¥) : 89 350
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Points XP : 70
Date d'inscription : 01/03/2020
Kaitou Kid


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Kaito Kuroba
Kaitou Kid
Ven 13 Mar - 2:45
Answers during a quiet moment
« Une seule question peut être plus explosive que mille réponses. – Jostein Gaardner »

2 mai 2025, cimetière d’Ekoda, 19h36.

La nuit commence à tomber. Mais à l’approche du chaleureux équinoxe d’été, les jours se font déjà plus longs, et le ciel nocturne se manifeste de plus en plus tardivement. Ça n’empêche pas le globe lunaire d’apparaître faiblement dans le ciel rougissant du soleil couchant. Il n’y a aucun nuage à l’horizon, et la nuit s’annonce donc particulièrement claire.

C’est bien. Ça m’est un peu égal, en ce moment. D’habitude, je prendrais plaisir à la regarder briller à travers les ténèbres du paysage endormi. Mon emblème, mon symbole. Celle dont la seule présence me représente dans toute sa grâce lumineuse et mystérieuse. L’astre maître de l’obscurité à deux faces, l’une visible en tout temps et l’autre cachée au reste du monde.

Mais comme je l’ai dit… pas cette nuit.

« Hey Oyaji. »

Quand je l’ai informée où j’allais pour qu’elle n’ait pas à m’attendre pour le dîner – et surtout, pour une fois depuis longtemps, sans mensonge –, Aoko a voulu inévitablement m’accompagner. Selon elle, je ne devrais pas rester seul ici.

J’ai refusé. J’ai justement besoin de ce temps seul avec toi. Peut-être pour faire du tri dans mes pensées. Ou juste pour parler. Va savoir. Il y a aussi la possibilité que je voulais simplement venir te voir, tu sais. Ça fait un moment depuis la dernière fois. Presque un an.

En plus… je ne suis pas sûr d’être complètement remis, et donc en état de la voir. Hier… ça a vraiment été une journée mouvementée. Tu as probablement assisté à toute la scène, où que tu sois. J’espère que tu ne m’en veux pas trop d’avoir marché dans leur plan. Honnêtement…

Oh, regarde, je t’ai apporté quelque chose.

Lentement, les mains tremblantes – ni à cause de la tristesse, ni du froid –, je m’agenouille pour déposer un bouquet de fleurs sur ta tombe. Je parie que tu reconnaîtras les fleurs, pas vrai ? Ce n’est pas difficile… des améthystes bleu pâle qui symbolisent la confiance, des quintefeuilles pour l’amour familial, des trèfles blancs et des saponaires violets pour la mort, des fritillaires bleues pour l’admiration et des angéliques blanches pour l’inspiration, des immortelles jaunes pour l’ironie du nom et pour les regrets sans fin, des menthes pour les souvenirs et l’espoir.

En me redressant, je serre les poings pour essayer de les faire cesser de trembler. Un peu en vain, alors j’enfonce mes mains dans mes poches pour les dissimuler.

« Je sais que tu aimerais que je surmonte ça. »

’’Mais je doute d’y parvenir un jour’’, est la partie non-dite.

Hier, après avoir réussi à me tirer du wagon rempli d’explosifs… j’ai dû inévitablement appeler Jii-chan pour venir me chercher en urgence. Tant que l’adrénaline était présente dans mon système, ça allait. Sauf qu’elle disparaissait au fur et à mesure que je m’éloignais du train… laissant toute la panique prendre le dessus et me brouiller l’esprit… j’ai failli m’écraser…

Et plus que tout… j’ai failli mourir exactement de la même manière que toi. Par des types semblables à tes assassins.

Paralysé par la terreur, je n’ai pas pu bouger avant le milieu de la matinée d’aujourd’hui. C’est ce qui m’a convaincu de venir te voir.

Tu sais… peut-être que je n’aurais pas dû m’embarquer dans le plan de Tantei-kun, malgré sa menace d’entrave à la justice. Pourtant… pourtant… je pense que je ne regrette pas.

Après tout, j’ai aidé cette fille. Personne ne devrait vivre dans la peur constante de mourir, de devoir regarder continuellement par-dessus son épaule pour être sûr de ne pas être suivi, d’être persécuté. Je connais trop bien cette paranoïa. Mon seul avantage est que Snake pense que je suis toi, et que j’utilise probablement désormais un faux nom. Il ne se penche pas encore trop sur mon cas… ça pourrait venir, et j’espère avoir fait une avancée avant.

En outre, même s’il est peu probable que cette fille cesse d’être sur ses gardes, au moins, elle pourra se sentir un peu plus en sécurité, maintenant que ses ennemis croient qu’elle est morte.

La scène se rejoue devant mes yeux, m’arrachant un violent frisson de frayeur. Je ferme hermétiquement les yeux, essayant de chasser les effroyables images. Doux supplice vain. Le bip-bip lent et tranquille du décompte que l’on pourrait confondre avec une montre… la peur impitoyable qui se fraye un chemin à travers chacun de mes membres, picotante et désarmante, et que je dois y mettre toutes mes forces pour conserver ma Poker Face… jouer l’acte dans toute sa splendeur jusqu’au bout… l’explosion dévastatrice et la nécessité alarmante de fuir… le son… le son assourdissant des bombes… la terreur qui me noue l’estomac, le retourne et l’envie de vomir omniprésent…

Le tremblement de mes mains s’aggrave, remontant sauvagement le long de mes bras, remportant fièrement du terrain. Je serre plus fort mes poings, enfonçant mes ongles dans mes paumes à tel point qu’ils laissent des croissants de lune dans leur sillage. Ça ne fait rien pour ralentir l’invasion mordante et continue de la peur, dérobant mes forces durement regagnées au cours des dernières heures, tel un insecte qui ponctionne le sang de sa victime.

Oh, Tantei-kun, tu m’en dois sincèrement une à ton tour, et ton amie, qui qu’elle soit, aussi.

Même si… je sais… je sais que j’accepterai à nouveau d’aider si une situation comme celle-ci se représentait… si mes compétences, outre celles de voler – et encore –, peuvent permettre de sauver des vies, quand je n’ai pas pu sauver la tienne… je le ferai… alors… ne m’en veux pas ?

« Mais… »

Je jette des coups d’œil si rapides autour de moi que je sens pratiquement un vertige me saisir, accéléré par la petite crise de panique qui recommence à se manifester. Il n’y a, heureusement, personne. Toutefois, je vais devoir rentrer plus tôt que prévu, semble-t-il. Me remettre à jouer l’acte d’une personne qui va bien, quand ce n’est pas tout à fait le cas. Peut-être devrais-je m’isoler un peu plus longtemps chez Jii-chan pour qu’Aoko ne me trouve pas.

« Ces hommes… ils semblaient comme les nôtres. Qui sont-ils ? Sont-ils liés ? Qu’en penses-tu ? »

Tantei-kun m’a dit de ne pas m’en préoccuper. Il n’a pas réalisé qu’il disait ça à la mauvaise personne. Cet homme… il s’est présenté sous le nom de code ’’Bourbon’’. Un alcool. Ça n’a… pas l’air lié aux ’’The Others’’. Bien que… je ne connais le nom de code que d’un seul de leurs membres. Mieux vaut ne pas tirer… de conclusions trop hâtives.

Mis à part ça, ces deux potentiels groupes ne paraissent pas déranger par l’idée de se débarrasser des gêneurs. Donc aucun d’entre eux ne vaut guère… mieux. Des recherches s’imposent. Même si je ne trouverai certainement rien. Une mise sur écoute du petit Tantei-kun a clairement… plus de chance d'aboutir.

Un frisson glacé me transperce les os de part et d’autre, alors qu’un sombre voile gris obscurcit petit à petit mes pensées. Et malgré ce froid saisissant, j’ai la sensation que mes doigts s’enflamment… que mon corps brûle, comme si je marchais au milieu des flammes. Chaque parcelle de ma peau noircit devant mes yeux, se décompose.

Mon temps est écoulé. Alors que mon cœur s’emballe à nouveau, et je vacille, manquant de m’effondrer sur le sol. Je me rattrape de justesse, Poker Face bien en place pour ne rien laisser transparaître.

« Gomen ne Oyaji. Je dois rentrer maintenant. »

Resserrant ma veste noire autour de moi, et abaissant davantage ma casquette, je referme brièvement les yeux, pressant encore plus mes ongles dans mes paumes pour essayer de garder mes repères (et ma vigilance). Puis, je me détourne de toi pour me diriger d’un pas plus lent que je ne le souhaite vers la sortie du cimetière.

Des flammes dansent devant mes yeux. Et même si je suis parfaitement conscient qu’elles ne sont que dans mon imagination, ça n’empêche pas mon cœur de s’affoler. Je peux les entendre crépiter, les voir s’intensifier et avaler tout sur leur passage. Je peux les sentir lécher ma peau, laissant de longues traces de brûlure tout le long…

Instinctivement, je finis par prendre le chemin pour aller chez Jii-chan, pour me réfugier chez lui, à l’abri des regards et des questions.

Il faut que je me reprenne. La date du prochain hold-up approche, et je ne peux pas vraiment me permettre de l’annuler quand je ne sais pas si l’exposition européenne, avec son bijou Jade Bloom, repassera de si tôt au Japon. D’autant plus que j’ai tout préparé depuis si longtemps…

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